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ARHEOLOGIA DIN TRANSILVANIA
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BIBLIOTHECA SEPTEMCASTRENSIS

V

CERCETĂRI ARHEOLOGICE ÎN PEŞTERA CAUCE (II)

(sat Cerişor, comuna Lelese, judeţul Hunedoara)

Autori: Sabin Adrian LUCA,Cristian ROMAN, Dragoş DIACONESCU, Horia CIUGUDEAN, Georgeta EL SUSI, Corneliu BELDIMAN ISBN 973-590-995-2,Cu contribuţii de: Diana STANCZ, Prelucrare Web: Cosmin Suciu; Powered by: Institutul pentru Cercetarea Patrimoniului Cultural Transilvanean în Context European (IPTCE)

CUPRINS

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Lista abrevierilor

Abréviations

Lista tabelelor / Liste des tableaux

Lista histogramelor/ Liste des histogrammes

Lista figurilor / Explication des figures

CAPITOLUL IX

 

L’industrie préhistorique des matières dures animales dans le site Cerişor-Cauce. Résumé

 

L’étude propose une analyse morpho-technologique détaillée menée sur un lot d’objets (des outils en grande majorité) travaillés sur matières dure animale diverses – os (en grande partie), bois de cerf, défense de sanglier, dents de canidés, coquille de Spondylus sp. Ils ont été découverts récemment dans le site Cerişor-Grotte Cauce, dép. de Hunedoara, Roumanie. Les artefacts sont attribuées à plusieurs cultures préhistoriques: Starčevo-Criş du Néolithique ancien; Turdaş, Petreşti et Tiszapolgár du Néolitique récent; Coţofeni de la période de transition à l’Âge du bronze; Wietenberg à l’Âge du bronze moyen et récent.

Les pièces ont été découvertes dans des contextes stratigraphiques bien précisés pendant les fouilles menées en 1997-1999 par Sabin Adrian Luca, Cristian Roman et Dragoş Diaconescu; elles sont conservées dans les collections du Musée «Château des Corvins» de la ville de Hunedoara.

L’ouvrage fait partie de la récente série de publications de l’auteur principal, qui a pour but la publication systématique des lots de l’industrie préhistorique des matières dures animales (IMDA) de Roumanie (voir la bibliographie). La méthodologie est celle appliquée dans la thèse de doctorat de l’auteur et c’est inspiré de la conception des Fiches typologiques de l’industrie osseuse préhistorique, édités par Henriette Camps-Fabrer.

L’effectif étudié compte 78 pièces; les auteurs des fouilles mentionnent aussi la découverte dans le niveau appartenant à la culture Wietenberg des deux coquilles de Dentalium sp. dont n’ont été malheureusement disponibles pour l’examen directe.

Le Répertoire offre les dates concernant les indicatifs et les types des objets, leur marquage et les planches correspondantes. Chaque objet est individualisé par un indicatif obtenu en combinant: la sigle du site, le numéro du niveau de provenance et le numéro d’ordre dans la liste des artefacts de chaque culture: CRC/I = culture Starčevo-Criş; CRC/II = culture Turdaş; CRC/III = culture Petreşti; CRC/IV = culture Tiszapolgár; CRC/VI = culture Coţofeni; CRC/VII = culture Wietenberg; exemples: CRC/I 3; CRC/IV 4 etc.

L’étude technique décrit les étapes du débitage, du façonnage, les traces d’utilisation – décelées à l’œil nu et à binoculaire.

Les matières premières utilisées qui dominent sont les métapodes d’ovicaprins et le bois de cerf. On constate aussi l’utilisation inattendue de la mandibule de bovinés pour l’aménagement d’une grande pointe de type I A24 (piéce CRC/IV 6) et les témoignes d’extraction des bandes ou baguettes en compacta de bois de cerf.

La typologie est dominée par les pointes diverses (N = 36); la plupart sont des pointes sur métapodes d’ovicaprins et sur andouillers de cerf. Parmi les types décelés en première pour l’industrie osseuse préhistorique de Roumanie à l’occasion de cette étude on retient: I A21 (pointe sur éclat diaphysaire d’os long façonné à la partie distale et proximale; culture Starčevo-Criş), I A22 (pointe sur andouiller/poignard; culture Turdaş); I A23 (pointe sur fibula), I A24 (pointe sur segment de mandibule); I A25 (pointe sur tibia proximale, toutes les trois appartenant à la culture Tiszapolgár); I F11 (petite cuiller-spatule rectangulaire ayant les extrémités convexes, culture Starčevo-Criş); I G9 (pointe/biseau sur andouiller perforé, culture Coţofeni). Le plus remarquable reste, sans nul doute, la grande pointe sur segment de mandibule de bovinés. On note aussi les vestiges d’extraction des bandes minces ou baguettes en compacta de bois de cerf par double rainurage (baguettes et segment d’axe portant des traces spécifiques – culture Starčevo-Criş). Parmi les pièces rares on compte un cuiller-spatule entier en os (I F3 b2) conservé dans des conditions exceptionnelles et un fragment de bracelet sur coquille de Spondylus sp., appartenant à la culture Starčevo-Criş.

La morphométrie mis en évidence un seul groupe typologique significatif, celui des pointes (I A), dans laquelle on peut décelé la prédominance des pointes petites (51-100 mm) et de longueur moyenne (101-150 mm).

L’étape technique du débitage fait appel à l’outillage en pierre taillé ou poli et atteste l’application des solutions techniques simples, comme la percussion directe et fracturation par flexion; le fendage; l’entaillage; sciage longitudinale. Le rainurage des deux cotés semble être la solution préférée du débitage des métapodes d’ovicaprins dans les cultures Starčevo-Criş, Turdaş et Tiszapolgár. Toute à la fois, cettes solutions techniques se combinent dans des schéma complexes (ayant deux-trois composantes) avec d’autres procédées, comme l’abrasion en surface (débitage par usure en surface). L’impact probable de l’utilisation des outils métalliques (hache ou couteau en cuivre et en bronze) pour achever le débitage est envisageable dans le cas des cultures Coţofeni et Wietenberg.

Dans l’étape du façonnage et de finition on a appliqué des procédées plus diversifiés que pour le débitage: l’abrasion multidirectionnelle domine, tandis que la perforation (préparation par rainurage axial et rotation alternative de deux cotés sur les dents; par entaillage et excavation de la spongiosa sur le bois de cerf) permet d’aménager le dispositif d’attachement sur un lien ou la fixation d’une manche en bois. Dans le cas des pointes de la culture Coţofeni, une solution appliquée fréquemment est le fendage de la partie distale pour obtenir une portion plus étroite en vue de l’aménagement facile de la partie active (sur mandibule de bovinés et sur tibia proximale de suidés et d’ovicaprins). Parmi les procédées appliquées isolement on a: les retouches, le sciage transversal, l’entaillage. En échange, le traitement thermique semble être fréquent; mais dans ce point de vue il faut tenir compte aussi des situations de brûlure par accident.

Les traces d’utilisation décelées sont: extrémités distales (actives) fortement lustrées et émoussées (pointes, cuillers-spatules; ces derniers présentent fréquemment des facettes d’abrasion superposées, bien marquées); fracturation de la partie active par flexion (pointes) ou par pression (cuiller-spatule en os); micro-retouches (lissoir sur fragment de défense de sanglier); arrachement des petits fragments de la partie active et tassage par impact du tissu spongieux à la partie proximale (chasse-lames en bois de cerf). Dans un cas (pièce CRC/III 1, pointe sur métapode d’ovicaprins) le réaménagement de la partie distale après la fracturation semble être probable.

En ce qui concerne le rôle fonctionnel des objets étudiés et l’insertion de l’IMDA dans la paléoéconomie de l’époque, on peut conclure, hypothétiquement, que les pointes diverses ont servi à perforer du cuir ou des matériaux textiles, ainsi que pour tissage/vannerie, pour le travail de la terre (?) et comme chasse-lame (les pointes sur andouiller); une des dernières a pu être utilisée aussi comme poignard; les cuillers-spatules ont été utilisés pour consommé les bouilles de céréales. La pointe perforée de type I G9 semble être utilisée comme partie active emmanchée d’une arme. Quelques andouillers ont été détachés de l’axe en vue de l’utilisation comme matière première. La parure est exceptionnellement représentée par deux canines de chien perforées et un fragment de bracelet sur coquille de Spondylus sp. Le rôle fonctionnel des ébauches en bois de cerf (bandes minces) reste à être précisé.

L’étude bénéficié des dates sur le contexte de la découverte des objets (complexes comme le logement de la culture Starčevo-Criş; la sépulture no. 1 de la culture Wietenberg) et des dates de la diagnose archéozoologique (voir le chapitre signé par le dr. Georgeta El Susi dans ce volume) sur le matériel des toutes les niveaux du site, ce qui offre des indices sur la fabrication des artefacts sur place et surtout sur l’occupation saisonnière et permanente du site.

Les conclusions de l’étude sont limitées de quelque sorte par les effectifs relativement réduits. Les artefacts en matières dures animales de Cerişor – „Grotte de Cauce” ont permis d’appliquer en première le protocole d’analyse intégrale à des matériaux de Roumanie datent au Néolithique récent, à la période de transition à l’Âge du bronze et à l’Âge du bronze récent. Cette approche en biais diachronique pendant plusieurs âges de la Préhistoire a permis de mettre en lumière des types rarement attestés jusqu’à maintenant dans l’IMDA préhistorique du pays (plusieurs pointes, une cuiller-spatule, vestiges d’extraction des bandes ou baguettes en compacta de bois de cerf par double rainurage) et de déceler l’utilisation combinée des plusieurs solutions technique de fabrication. Toute à la fois, on a pu envisager le déroulement hypothétique de quelques activités domestiques routinières dans une habitation en grotte pendant des occupations saisonnières ou permanentes.

 

 

 

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