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ARHEOLOGIA DIN TRANSILVANIA
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ACTA TERRAE

SEPTEMCASTRENSIS

V, 1  

Special number

(Bibliotheca Septemcastrensis, XVII)

ISSN 1583-1817

 CONTENT

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The Society of the Living – the Community of the Dead

(from Neolithic to the Christian Era)

 Proceedings of the

7 th International Colloquium of Funerary Archaeology

Editorial board:

Editor: Sabin Adrian LUCA (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Members: Paul NIEDERMAIER (membru corespondent al Academiei Române), (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Dumitru PROTASE (membru de onoare al Academiei Române) (Universitatea „Babeş-Bolyai” Cluj-Napoca); Paolo BIAGI (Ca’Foscary University Venice, Italy); Martin WHITE (Sussex University, Brighton, United Kingdom); Michela SPATARO (University College London, United Kingdom); Zeno-Karl PINTER (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Marin CÂRCIUMARU (Universitatea „Valahia” Târgovişte, România); Nicolae URSULESCU (Universitatea „Al. I. Cuza” Iaşi, România); Gheorghe LAZAROVICI (Universitatea „Eftimie Murgu” Reşiţa, România); Thomas NÄGLER (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Secretaries:Ioan Marian ŢIPLIC (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Silviu Istrate PURECE (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Special number Editors: Sabin Adrian LUCA, Valeriu SÎRBU; Web editor: Cosmin Suciu

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with pictures and abstracts

Habitats et nécropoles celtiques au Nord-Est de la Transylvanie (IV e-II e siècles av. J.-C.). Etablissements et nécropoles

Dan Lucian Vaida,

Muzeul Bistriţei, Bistriţa, România,

muzeu­­_gv @yahoo.com

 

Comme on le connaît, l’expanssion celtique a également atteint vers la fin du IV e siècle av. J-Ch. les territoires roumains, plus exactement de la Transylvanie et du Banat. Les Celtes y ont pénétré par la Panonie, dans la Vallée du Someş et surtout du Mureş où ils se sont installés pour une période d’environ un siècle et demi. Les dernières statistiques indiquent dans les régions du Nord et Sud de la Roumanie la présence d’environ 280 points où l’on a trouvé des habitats, des cimetières et des matériels isolés spécifiques.

Une des zones les plus riches en découvertes celtiques est le Nord-Est de la Transylvanie qui, du point de vue administratif, inclut le territoire du département de Bistriţa-Năsăud. Les complexes funéraires s’avèrent être le témoignage le plus clair de la présence celtique dans ces contrées. On a identifié un nombre de 9 cimetières celtiques dans les localités: Archiud, Cepari, Dipşa, Galaţii Bistriţei, Şopteriu, Orosfaia, tandis qu’à la limite du village de Fântânele on a repéré encore 3 pareils lieux d’enterrement. À part les cimetières connus, dans la zone de Bistriţa on a découvert également toute une série de matériels, très probablement provenant toujours des complexes funéraires, dont les lieux d’apparition restent à être vérifiés. On n’a pas prouvé l’existence des tombes isolées. Partout où l’on a découvert par hasard des matériels spécifiques aux complexes funéraires, les recherches ultérieures ont démontré l’existence de certaines nécropoles de plus ou moins étendue.

La situation est tout à fait différente si l’on se rapporte aux habitats de la période respective. On a révélé des traces d’habitat celtique dans le périmètre actuel des localités de Bistriţa, Vermeş, Herina, Matei, Ţigău ou Miceştii de Câmpie, mais pour le moment, elles se limitent uniquement à l’apparition sporadique de la céramique celtique, modelée à la roue, parfois associée aux fragments travaillés à la main. Il n’y a aucune preuve concernant le lieu d’émplacement des habitats afférents aux cimetières sus-mentionnés et indiqués sur la carte. On a abouti à une situation, en quelque sorte anormale: d’une part un grand nombre de cimetières examinés et d’autre part le manque évident d’information concernant les habitats de la même période.

D’ailleurs pour toute l’aire intracarpatique, les habitats des III e-II e ss. av. J-Ch. restent une grande inconnue. Partout lé nombre des habitats examinés ou identifiés par des sondages ou recherches de surface est plus réduit que celui des cimetières. Une possible explication serait que les nécropoles sont plus faciles à identifier et que les fouilles ont offert la chance de récolter un matériel archéologique riche et varié, ce qui a maintenu l’intérêt des archéologues. Or ce n’est que pendant les dernières années que les recherches directionnées ont commencé à cueillir des dates qui promettent d’offrir, à un avenir non pas trop lointain, une image réelle sur l’habitat de cet espace.

Dans les conditions où les recherches dans les habitats font défaut, certaines dates quant à la densité et au mode de vie de la population celtique établie dans ces contrées peuvent être détachées justement si l’on se rapporte à la dimension des nécropoles de la période respective et si l’on examine le contenu des tombes. C’est une possibilité difficile à son tour à être mise en œuvre. On se réfère bien sûr à la publication partielle des complexes funéraires examinés et au manque total des déterminations anthropologiques pour les tombeaux d’inhumation.

Pour le moment, les meilleurs indices sont offerts par le nombre et l’interprétation des éléments qui définissent la nécropole de Fântânele, le point « Dâmbul Popii ». C’est aussi le plus grand des cimetières connus, où l’on a enregistré environ 100 tombes. Tout en partant de la constatation que l’encadrement chronologique des complexes recouvre dans le temps toute la période où la présence celtique dans la Transylvanie a été prouvée, plus exactement depuis la fin du IV e siècle av. J-Ch. jusqu’à une certaine période de la première moitié du II e siècle av. J-Ch., environ 150 ans, on ne pourrait qu’admettre qu’au cimetière correspond un habitat à population réduite, ayant, en permanence, tout au plus quelques dizaines de membres.

À l’heure actuelle, à Fântânele a lieu la recherche d’une nouvelle nécropole celtique identifiée dans le point « La Gâţa ». À partir de l’année 1999 on a découvert 16 tombes d’incinération dans la fosse et 4 d’inhumation. La plupart des objets trouvés datent du Latène B 2 (début du III e s. av. J-Ch.), mais il y en a aussi qui appartiennent au Latène moyen.

Dans le périmètre de la nécropole d’Archiud on a découvert seulement 11 complexes funéraires Latène qui n’ont pas été dérangés, mais leur disposition, de même que les matériels de facture celtique trouvés dans les fosses datant de la période ultérieure, à savoir de l’époque des migrations, ont fait que le nombre initial des tombes celtiques soit estimé à environ 40-50. Même dans ces conditions, une communauté ayant 50 tombes, raportée à un siècle et demi d’existence ne peut pas être grande.

On connaît le même nombre réduit de tombes pour les autres nécropoles. À Orosfaia où l’on a la certitude des recherches définitives, on a découvert 13 tombes, toutes datant du Latène C 1. Dans ce cas il y a deux possibilités: ou bien l’habitat auquel appartenait le cimetière a existé seulement pendant cette période du Latène, ou bien la surface examinée est devenue lieu d’enterrement après que le périmètre d’un viex cimetière employé antérieurement a été épuisé. Si la dernière hypothèse est correcte, il serait normal de trouver quelque part dans le voisinage, certains complexes funéraires plus anciens appartenant à la même communauté.

D’autre part, les habitats semblent être situés à petite distance l’un de l’autre. La preuve est qu’à Fântânele on a établi trois points à découvertes funéraires contemporaines sur une distance qui ne dépasse pas 5-6 km, respectivement « Dâmbul Popii », « Livadă » et « La Gâţa », tout près se trouvant aussi l’endroit des autres apparitions du même type dans la limite du village de Zoreni. Par conséquent, le grand nombre des cimetières sur une surface restreinte nous indique aussi une concentration des communautés celtiques, ces dernières ayant en échange, comme on l’a déjà remarqué, une population réduite.

Il est à remarquer que ce moyen de disposition des habitats est fréquemment rencontré dans d’autres régions habitées par les Celtes pendant les IV e-II e ss. av. J-Ch. Les recherches ont prouvé l’existence de certaines communautés formées de petits groupes humains, proches entre eux, de 10 à 15 personnes par génération, étant, selon toutes les apparences, la cellule de base de cette époque-là. On vivait habituellement dans de petits hameaux qui ne comptaient, de règle, plus de cinq habitations contemporaines, normalement disposées d’une manière irrégulière.

Toujours en se rapportant à d’autres zones, on a une image sur le type d’habitations appartenant aux habitats celtiques. On a la certitude que ces habitations ont été faites en fonction du climat, de la nature du relief et, à la fois, des matériaux de construction offerts par la région où ces habitats étaient situés. Pour le territoire de la Transylvanie, les recherches archéologiques prouvent que les Celtes vivaient dans des huttes de forme ovale ou rectangulaire, à une ou deux pièces, couvertes de bois ou de pailles.

Les inventaires funéraires sont en mesure à offrir aussi un plus d’information concernant les occupations quotidiennes des membres des communautés et à confirmer une stratification sociale. Dans les nécropoles celtiques se distinguent surtout les tombes de guerriers. La richesse des complexes prouvent que ceux qui portaient des armes avaient une position privilégiée représentant le plus probablement les chefs des habitats respectifs. À la différence de ceux-ci, il paraît que la plupart des Celtes se soient occupés de l’agriculture et de l’élevage du bétail, ce qui est facile à supposer vu les sols fertiles existant dans les zones où la présence celtique est prouvée.

Parmi les découvertes celtiques il y en a qui indiquent qu’on pratiquait aussi d’autres métiers. On pense, en premier lieu, à une des pièces trouvées dans la nécropole de Galaţii Bistriţei, interprétée comme instrument chirurgical, solution ultérieurement contestée. Même si l’objet en question représente ce qu’on a initialement soutenu ou bien on a affaire à une autre occupation différente de celle de cultiver la terre. De même, les fuseaux découverts dans la nécropole de Fântânele - « Dâmbul Popii » prouvent qu’on pratiquait des métiers domestiques (le filage, le tissage), et les os d’animaux sauvages des tombes prouvent qu’on pratiquait la chasse. Qu’il y ait eu des individus occupés, totalement ou partiellement avec d’autres activités c’est une certitude, mais pour le moment, les traces archéologiques ne nous permettent pas de les préciser.

 


Quant à la nécropole de Fântânele – «Dâmbul Popii» voir: I. H. Crişan, La nécropole de Fântânele et son importance pour le problème des celtes de l’Europe Centrale, dans Alba Regia, XIV, 1975, p. 185-186; idem, Începutul Latène-ului la daco-geţi, dans Marisia, VII, 1977 p. 67-84; Şt. Dănilă, Primele săpături în necropola de epocă La Tène de la Fântânele, dans SCIVA, 29, 1978, 2, p. 257-275.

G. Marinescu, C. Gaiu 1983, Săpăturile de la Archiud „Hânsuri” (com. Teaca, jud. Bistriţa-Năsăud), dans Materiale şi cercetări arheologice, 1983, p. 132-134.

L. Vaida, The celtic cemetery from Orosfaia (Bistriţa-Năsăud county), dans Les celtes et les thraco-daces de l’est du bassin des carpates. Les actes du colloque national qui a eu lieu a Bistriţa le 16-17 octobre 1998, Bistriţa, 2000.

V. Kruta, Celţii, Bucureşti, 2001, p. 110.

Vl. Zirra, Locuiri din a doua epocă a fierului în nord-vestul României, dans Satu Mare. Studii şi comunicări, II, 1980, p. 39-84.

Şt. Dănilă, Inventarul unor morminte de incineraţie din sec. III-II î.e.n., dans Din activitatea muzeelor noastre, Cluj, 1955, p. 94.

Idem, Primele săpături în necropola de epocă La Tène de la Fântânele, p. 268, fig. 9/2.

 

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