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ARHEOLOGIA DIN TRANSILVANIA
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MEMBRII : REVISTA : ŞANTIERE ARHEOLOGICE : CĂRŢI :CURSURI : FORUM : CĂUTARE

ACTA TERRAE

SEPTEMCASTRENSIS

V, 1  

Special number

(Bibliotheca Septemcastrensis, XVII)

ISSN 1583-1817

CONTENT

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The Society of the Living – the Community of the Dead

(from Neolithic to the Christian Era)

 Proceedings of the

7 th International Colloquium of Funerary Archaeology

Editorial board:

Editor: Sabin Adrian LUCA (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România);Members: Paul NIEDERMAIER (membru corespondent al Academiei Române), (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Dumitru PROTASE (membru de onoare al Academiei Române) (Universitatea „Babeş-Bolyai” Cluj-Napoca); Paolo BIAGI (Ca’Foscary University Venice, Italy); Martin WHITE (Sussex University, Brighton, United Kingdom); Michela SPATARO (University College London, United Kingdom); Zeno-Karl PINTER (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Marin CÂRCIUMARU (Universitatea „Valahia” Târgovişte, România); Nicolae URSULESCU (Universitatea „Al. I. Cuza” Iaşi, România); Gheorghe LAZAROVICI (Universitatea „Eftimie Murgu” Reşiţa, România); Thomas NÄGLER (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Secretaries:Ioan Marian ŢIPLIC (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Silviu Istrate PURECE (Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu, România); Special number Editors: Sabin Adrian LUCA, Valeriu SÎRBU; Web editor: Cosmin Suciu

See 7 th International Colloquium of Funerary Archaeology

with pictures and abstracts

La nÉcropole appartenant À la culture TurdaŞ trouvÉe À

OrĂŞtie-Dealul Pemilor, le lieu dit X2

Sabin Adrian Luca

Universitatea „Lucian Blaga” din Sibiu , România,

sabinadrian.luca@ulbsibiu.ro

Ľ habitat néolithique situé sur la première terrasse non-inondable de la rivière de Mureş, à ľest de la ville ď Orăştie, est connu par les archéologues dès ľ année 1991 (le site archéologique a été redécouvert lors ďune exploration du terrain entreprise dans le printemps de ľ année 1991 par Z. K. Pinter, Aurelian Cosma et ľ auteur de ces lignes. La première découverte du site Turdaş est due au professeur Nicolae Adam il y a 30 ans. Les premières mentions concernant les complexes archéologiques découverts sur la terrasse nommée par nous Dealul Pemilor ont été faites en 1993 (Luca, Cosma 1993), les publications ultérieures consacrant cette dénomination dans la littérature de spécialité (Luca, Pinter 1994; Luca 1994; Luca 1995a; Luca 1995b). Maintenant il y a aussi une monographie de cet habitat de la culture Turdaş (Luca 1997b).

Plan 1. La zone centrale du site archéologique ď Orăştie-Dealul Pemilor, le lieu dit X 2. La nécropole néolithique (2).

Les niveaux de cet habitat sont contemporains (Orăştie I et II), en grande partie, avec le niveau II (intermédiaire) de Turdaş-Luncă, à ľ exception du cas où le nouveau niveau de Orăştie peut être partiellement plus tardif que le niveau II (supérieur) de Turdaş.

Les quelques matériaux ostéologiques ramassés dans les complexes approfondis de Orăştie-Dealul Pemilor, lieu dit X 2 et leur datation C 14 nous permettent de fixer, du point de vue chronologique, au moins une partie de la stratigraphie de Turdaş-Luncă. Les échantillons ont été prélevés des complexes ď habitation approfondis, clos, du site archéologique dans la proximité du municipe ďOrăştie, la chaumière B 1/1992-1993 et la chaumière nommée B 2/1994. Ces complexes appartiennent au niveau ancien du site Turdaş ď ici.

Pour la recherche intégrale ď un profil stratigraphique de la station on a tracé la magistrale I, orientée nord – sud. Même si cette section a atteint environ 300 m de long, nous ne pouvons pas sectionner tout le site de Turdaş

Fig. 1. Les tombeaux M 1-2. Céramique trouvée dans les tombeaux.

Les observations stratigraphiques faites à la suite de la recherche systématique de la magistrale M I, nous déterminent à affirmer que, au milieu de la zone habitée, se trouve un endroit sans habitations, au moins dans la phase ancienne (voir plan 1).

Dans cet endroit nous avons découvert des fosses de tombeaux, qui, selon nous, signalent la présence d’une nécropole néolithique (le cimetière 2, parce que le cimetière 1 est daté au début du II e millénaire – Luca, Pinter 1994).

Les tombeaux découverts dans le cimetière 2 (nécropole néolithique – Luca 2000) ont les caractéristiques suivantes:

TOMBEAU M 1 / 1995 (fig. 1/6; plan 1)

Le tombeau appartient, selon toutes les probabilités, à un adulte de sexe masculin. La fosse dans laquelle a été mis le défunt a été découverte dans la partie méridionale de la section S 9/1995, le carreau 13. Pour la recherche complète du monument archéologique on a pratiqué, dans le profil de la section, une cassette de 1/1,30 m. La fosse dans laquelle on a mis le décédé avait une forme rectangulaire et elle a été exécutée, par hasard, sur la place ďune fosse de pieu / poteau, chronologiquement antérieure. À la suite de son tassement, il y a une différence de profondeur entre la tête (0,90 m) et le bassin et les jambes du squelette (1,15 m). Le squelette était orienté E-O, la tête vers ľest et le regard vers le nord. Dans la fosse, le cadavre a été couché sur la droite, les jambes fléchies sous le bassin. Les bras du défunt ont été posés devant le bassin. La position générale du décédé est demi-accroupie.

Dans le remblai de la fosse on a découvert des fragments céramiques brûlés secondairement – probablement, au cours du banquet funéraire – (fig. 2/2-6, 8-10), des os ď animaux, brûlés ou passés par le feu, une pièce ďune tablette-amulette, appartenant – probablement – au décédé (fig. 2/1) et des morceaux de charbon. Sur le niveau ď excavation de la fosse on a découvert de ľ ocre rouge, qui était également répandu, dans la zone des os des jambes et de la tête du défunt. Le mauvais état de conservation des os ne nous a pas permis de distinguer s’ils ont été couverts ou non de pigment rouge. Enfin, on a pu constater ľ existence ďune offrande de viande au dos du squelette (une omoplate provenant ď un grand animal) et quelques pièces de silex sur le niveau ď utilisation de la fosse.

TOMBEAU M 2 / 1995 (fig. 1/3; plan 1)

Le tombeau appartient à un adulte et il a été découvert dans la cassette C 4/1995. La fosse du tombeau est orientée E-O, le défunt ayant la tête vers ľest, le regard vers le nord. Le corps a été mis sur la droite, les mains au devant du bassin et les genoux fléchis, la position générale du squelette étant demi-accroupie. La fosse du tombeau est rectangulaire aux coins arrondis, la profondeur à laquelle le squelette a été découvert étant de 1,15 m. Sur toute la superficie du niveau ď utilisation de la fosse on a découvert de ľ ocre rouge. Ľ offrande alimentaire a été posée derrière la tête (de grands os, provenant des parties charnues de bovidés (?). Sur la tête on a découvert un grand morceau de charbon et un vase (fig. 2/7). Les os du squelette sont très mal conservés.

Le remblai du tombeau contenait des fragments de vases brûlés secondairement, probablement pendant le banquet funéraire (fig. 1/1-2, 4-5, 7-8), charbon, ocre rouge (?)ainsi que des fragments ďos ď animaux.

TOMBEAU M 3 / 1996 (fig. 3, plan 1)

Il appartient, selon nous, à un adulte de sexe masculin. Le squelette est orienté E-O, la tête orientée vers ľest et le regard vers le nord, dans une position demie-accroupie sur la droite. Les bras du défunt sont posés devant le bassin, vers les paumes il y a un vase (V 1 – fig. 3/2) et devant la tête, une hache en pierre polie, sa position suggérant qu’elle a été tenue dans la main, sa longueur approximative étant, en conséquence, de 0,40-0,50 m (T 1 – fig. 3/4). Devant la tête se trouvaient un vase (V 2 – fig. 3/5) et ľ offrande alimentaire représentée par un os ď un grand animal, la partie sélectionnée provenant ďune zone charnue. Derrière la tête on a découvert une autre hache en pierre polie, mise comme si elle était portée au dos, dans la ceinture (T 2 – fig. 3/3).

La fosse dans laquelle était mis le défunt est rectangulaire, aux coins arrondis. Dans son remblai on a découvert des fragments de vases brûlés secondairement à ľ occasion du banquet funéraire, des fragments ďos ď animaux (quelques-uns aux traces évidentes de passage par le feu) et des traces ď ocre rouge. Nous mentionnons que c’est le seul tombeau pour lequel nous avons des observations stratigraphiques sûres: les restes dune plate-forme ď habitation réalisée en pierre de rivière, appartenant au niveau supérieur, couvrent partiellement la fosse du tombeau, qui – en conséquence – appartient au niveau inférieur. Mais il faut être de suite circonspect, car cette observation reste à être confirmée.

Fig. 2. Les tombeaux M 1-2. Céramique trouvée dans les tombeaux.

TOMBEAU M 4 / 1995, 1997 (cénotaphe)

Le monument a été découvert en deux reprises successives, pendant les années 1995 et 1997, Sa fosse est rectangulaire aux coins arrondis et ne contient pas les restes ď un squelette humain. Le fond de la fosse est couvert de charbon et ď ocre rouge. Les fragments céramiques découverts à côté des restes ďos ď animaux suggèrent ľ étape du banquet funéraire. La fosse-cénotaphe est orientée nord-sud, perpendiculairement sur la direction générale ď orientation des autres tombeaux.

TOMBEAU M 5 / 1997 (cénotaphe)

Il a les mêmes caractéristiques que le tombeau M 4 / 1995, 1997, à ľ exception du fait qu’il est orienté E-O et que le fond de la fosse n’était pas soigneusement creusé.

Fig. 3. Le tombeau M 3. Céramique et armes / outils.

Après avoir parcouru la description des 5 tombeaux, nous pouvons mettre en ordre quelques idées essentielles, qui donnent les caractéristiques de la nécropole néolithique (Numéro 2) de Orăştie-Dealul Pemilor, lieu dit X 2:

- 80 % des fosses des tombeaux sont orientées dans la direction E-O;

- toutes les fosses sont rectangulaires, aux coins arrondis, en raison de la technologie et des outils ď excavation de ces temps-là;

- dans le remblai des fosses nous avons trouvé du charbon, de ľ ocre rouge (dans les tombeaux à squelette ceci se trouve abondamment à la tête, au milieu et à ľ extrémité des jambes), des os ď animaux (parfois passés par le feu) et des fragments de vases cassés pendant le banquet funéraire et passés, partiellement, par le feu;

- quelques décédés ont aussi des vases comme mobilier funéraire – dans les tombeaux M 2-3 – (ď habitude dans la zone de la tête ou des mains), des haches en pierre polie (dans la main ou au dos – M 3) et des outils de silex dégrossis (M 1);

- les squelettes sont orientés, sans exception, E-O, la tête vers ľest et le regard vers le nord;

- la position des squelettes est demi-accroupie, les décédés étant couchés sur la droite, les genoux fléchis.

Sur la surface de ľ habitat néolithique de cet endroit on a découvert, de même, en positions stratigraphiques difficilement à expliquer, les suivants:

- dans la couche de culture on a découvert, avec intermittence, des os humains passés par le feu ou des fragments de calotte crânienne. Leur apparition nous fait penser à une forme de cannibalisme usé par la communauté néolithique ď ici. Il faut également prendre en considération ľ opinion selon laquelle il y avait des rites parallèles ď enterrement, parmi lesquels celui ď exposer le défunt sur une plate-forme pour se décharner – dans la chaumière B 2 / 1994 on a découvert, dans le second horizon ď utilisation, deux calottes crâniennes découpées au-dessus des sourcils, utilisées soit comme récipients à boire, soit à d’autres fins, qui nous échappent.

Nous ne croyons pas que quelques données stratigraphiques soient de trop. La chaumière B 1/1992-1993 a été découverte à ľ occasion de la fouille dans la section S 2/1992 et la cassette C 1/1993. La section S 2/1992 a eu les dimensions de 20/1,5 m et a été tracée sur ľ axe de la magistrale stratigraphique I à 20 m sud-est de la section S 1/1992. En 1993, la liaison entre les deux sections a était faite en traçant et fouillant la section S 3/1993. La couche de culture appartenant à la culture Turdaş a jusqu'au 0,45 m d’épaisseur. Les principaux complexes surpris dans la section sont la demeure approfondie B 1/1992-1993, la demeure de surface L 3/1992-1993 et la tranchée 1 (Luca 1997b, p. 23). Dans la demeure L 3/1992-1993 on a découvert un complexe de culte important pour comprendre la relation homme – divinité dans le néolithique (Luca 1994, p. 363-367; Luca 1997b, p. 65-67).

La cassette C 1/1993 a été tracée et fouillée pour découvrir intégralement la chaumière B 1/1993. Elle a eu les dimensions de 6/4 m (Luca 1997b, p. 26).

La demeure approfondie a, sur le niveau antique de marche, un lit de pierres et est excavée à une profondeur maximale de 2,40 m. Sa forme est ronde. La fosse de la chaumière a été excavée en plusieurs marches, irrégulières, ayant les dimensions de 1,15; 1,55; 1,75; 2,10 et 2,40 m. La demeure L 3/1992-1993 a modifié la stratigraphie naturelle et a perturbé le mode de remplissage du complexe approfondi, par ses fosses et les tranchées de fondation et qui sont excavées partiellement à ľ intérieur du niveau de la demeure du niveau ancien.

La chaumière B 1/1992-1993 a plusieurs niveaux de remplissage. Dans ce complexe on a découvert aussi des morceaux massifs ď adobes qui montrent que les parois de la chaumière ont été crépies avec une grosse couche d’argile, spécialement aux jonctions des poutres (Luca 1997b, p. 30, plan 2 a-b, 3 a-b). La preuve pour la datation à ľaide du charbon radioactif (fig. 2) a été prélevée du plancher du premier niveau de marche/construction de la chaumière et consiste en un fémur massif de Bos. La date obtenue porte la sigle Deb. 5762 ± 60 BP. La date calibrée de la preuve est 4768-4582 CalBC.

Deux autres preuves ont été prélevées ďune demeure-chaumière semblable comme construction et appartenant au même niveau stratigraphique. La chaumière B 2/1994 a été découverte dans la section S 6/1994. Celle-ci a eu les dimensions de 20/1,5 m et a été tracée en prolongeant la section S 2/1992, comme partie intégrante de la magistrale I. La couche de la culture a environ 0,40 m d’épaisseur dans la section S 6/1994, mais s’épaissit dans la zone des complexes majeurs. En plan horizontal, on a surpris, à ľ extérieur de la chaumière B 2/1994, trois autres fosses (Luca 1997b, p. 24, plan 4a-c).

Pour la recherche intégrale de la chaumière B 2/1994 on a pratiqué la cassette C 2/1994, ayant les dimensions suivantes: le côté est, 5,56 m, le côté méridional, 5 m, le côté occidental, 3,75 m et le côté septentrional, 5 m (Luca 1997b, p. 26, plan 4 et plan 1). La réalisation de cette cassette a permis la recherche presque intégrale du complexe approfondi ď habitation.

La chaumière se présente sous la forme d’une fosse ronde, ayant des marches ď accès vers ľ intérieur dans la partie sud-est, une concavité dans la parte nordique et une marche ménagée dans la terre jaune ď à peu près 4 m 2, découverte à une profondeur de 1,73 m, qui peut représenter un "lit", un "canapé" pour dormir. La profondeur maximale du complexe ď habitation est de 2,15 m (Luca 1997b, plan 4c). À ce complexe est liée – par le niveau du commencement de la fosse excavée dans ľ antiquité – une autre fosse, qui se trouve dans la partie occidentale de la cassette, creusée de même en marches, jusqu'au niveau de 0,86 m. Vers le nord on a découvert une autre fosse, creusée jusqu'à 1,80 m et, de même vers le nord, il y a encore une fosse, creusée jusqu'à la profondeur de 1,83 m. Les trois complexes peuvent appartenir au système de fondation de la chaumière B 2/1994.

La demeure approfondie a deux niveaux de réutilisation/aménagement. Le premier correspond à la plus ancienne excavation de la fosse, qui est arrivée jusqu'à 2,15 m. Après que la première chaumière a été colmatée, on a pratiqué un aménagement à 1,20 m de profondeur, qui représente le second niveau de marche de ce complexe. Après que le second niveau ď aménagement a été colmaté, la fosse restée a été utilisée pour déposer des restes ménagers, car elle contenait des matériaux archéologiques du niveau supérieur. Maintenant, on procède à un nivelage de ľ ancienne demeure par les habitants du niveau plus récent de ce site, à savoir Turdaş (Luca 1997b, p. 31).

De cette chaumière on a récolté deux preuves pour ľ analyse de charbon radioactif du niveau de marche de la seconde chaumière/aménagement ď habitation, trouvée à 1,20 m de profondeur. Ces preuves consistent en deux portions de calotte crânienne, coupées (découpées) avec précision au-dessus des arcades oculaires et utilisées – selon toutes les probabilités – comme récipients pour la consommation des liquides, pour libations ou – pourquoi pas ? – comme des outils pour creuser des fosses dans la terre. Ce ne serait pas une situation particulière, car on sait bien que l’on avait fait de tels récipients de crânes humains. Mais la situation est inédite, vu ľ apparition de ces deux pièces dans un complexe clos du néolithique roumain.

Nous remarquons que le découpage précis des calottes crâniennes au-dessus des arcades oculaires, en poursuivant une ligne imaginaire vers la base du crâne, montre ľ intention directe de ľ homme néolithique pour fabriquer les deux récipients. La cause pour laquelle on les a réalisées reste difficile à expliquer. Il peut s’agir de la communication entre les vivants et les morts/les ancêtres, mais le geste peut aussi être mis en relation avec un certain type de relation avec une communauté ennemie. Il peut être, également, un geste simple, pratique/usuel, les deux calottes pouvant être le plus accessible récipient, donc la signification cultuelle est seulement présumée, la plus vraisemblable restant seulement ľ explication pratique, selon laquelle avec ces coquilles on buvait des liquides ou on faisait des libations, la libation étant – de toute façon – un geste situé entre le sacré et le profane.

La preuve numéro 1 (fig. 4) de B 2/1994 porte le sigle Deb. 5775 et a la valeur de 5790 ± 55 BP. La date C 14 calibrée de la calotte humaine découpée est de 4734-4549 CalBC.

La preuve numéro 2 (fig. 6) de B 2/1994 porte le sigle Deb. 5765 et a la valeur de 6070 ± 70 BP. La date C 14 calibrée de la calotte humaine découpée est de 5044-4895 CalBC.

La première chose qui frappe à ces dates est que la preuve numéro 2 a 300 ans de plus que la preuve numéro 1, même si elles ont été prélevées du même niveau de marche et gisaient une à côté de ľ autre. Cette réalité nous oblige à réflexion. La différence de temps tellement grande peut être due, ď abord, à une erreur de prélèvement / manipulation liée au facteur humain contemporain. Mais ľ erreur peut être due aussi à ľ homme préhistorique, qui aurait pu utiliser une des deux calottes pour une période plus longue. Le crâne de la preuve 2 peut représenter un ancêtre plus ancien que le crâne de la preuve 1, sa calotte étant utilisée plus longtemps pour faire des libations ou pour boire. Le crâne de la preuve 2 peut être gardé, pour des raisons inconnues pour nous, une période plus longue par les habitants de Turdaş ou bien il est possible que l’un des crânes ait été apporté ď un autre habitat ou ďune nécropole plus ancienne, parce qu’il représentait ľ ancêtre commun et connu de la famille. De toute façon, la différence de 300 ans entre les deux crânes reste un signe ď interrogation, en particulier parce que la preuve 2 est aussi plus ancienne – plus de 200 ans – que la preuve la plus ancienne du point de vue stratigraphique de Orăştie-Dealul Pemilor, lieu dit X 2, c’est-à-dire celle qui a été prélevée de la chaumière B 1/1992-1993 (fig. 5: Deb. 5762 = 5825 ± 60 BP; 4768-4582 CalBC).

 

Fig. 4. La chaumière B 1/1992-1993. La preuve numéro 1.

Fig. 5. La chaumière B 2/1994. La preuve numéro 3.

En comparant cette dernière preuve (fig. 5: Deb. 5762 = 5825 ± 60 BP; 4768-4582 CalBC) à la preuve numéro 1 de B 2/1994 (fig. 4: Deb. 5775 = 5790 ± 55 BP; 4734-4549 CalBC) nous observons une différence ď à peu près 30-35 ans BP ou 50-55 ans CalBC, ce qui peut être en accord avec ľ observation stratigraphique selon laquelle la preuve récoltée au fond de la chaumière B 1 / 1992-1993 est plus ancienne que la preuve récoltée du second niveau de réaménagement de la chaumière B 2/1994. De toute façon, le niveau ancien/inférieur ď Orăştie peut être daté, avec la générosité qui s’impose, vers 5800 BP ou 4700-4660 CalBC (fig. 7), c’est-à-dire à un horizon chronologique Vinča C (Horváth 1991, p. 259-273, Fig. 4-5; Hertelendi, Horváth 1992, p. 3, Fig. 4; Papathanassopoulos et al. 1996, p. 28-29, fig. 3) et à la fin de la culture Tisza I (Horváth 1991, p. 270; Hertelendi, Horváth 1992, p. 865).

Nous pouvons comparer ces dates avec d’autres, qui proviennent de ľ habitat de Foeni (département de Timiş), obtenues dans le même laboratoire, mises à notre disposition par la bienveillance du collègue Fl. Draşovean. Elles montrent qu’il y a une contemporanéité relative entre ľ ancien niveau ď Orăştie, ľ habitat de Foeni (la haute phase ou la phase classique ?) et le niveau II (intermédiaire) de ľ habitat de Turdaş (dans la composition duquel se trouvent aussi des matériaux archéologiques non-peints du type Foeni et qui est contemporain – selon toutes les apparences – avec le niveau ancien ď Orăştie). De nouveau, les dates sont contemporaines avec la culture Vinča, phase C.

Pour confirmer les trois dates C14 de Orăştie-Dealul Pemilor, lieu dit X 2, nous avons prélevé et expédié une preuve au laboratoire de Deutsches Archäologisches Institut, Arbeitsbereich Ur- und Frühgeschichte 14C- Labor à Berlin. Par malheur, il a été supprimé et la preuve n’a pas pu être exploitée du point de vue scientifique.

Après une dizaine d’années de ľ apparition de la synthèse citée au début de ľ article concernant la datation absolue des cultures néolithiques et énéolithiques (Dumitrescu 1968) sont arrivées aussi les premières dates C 14 pour la culture Petreşti, dues à la recherche du site archéologique de Daia Română-Părăuţ (3950-3760 av. J.-C. – Paul 1977, p. 15-26, 24; Paul 1981, p. 231; Paul 1992, p. 131). Transformées en années BP, ces dates sont 5900-5710 BP.

Les fouilles archéologiques systématiques de ce site ont été effectuées pendant les années 1967-1968 et 1971 (Paul 1981, p. 202; Paul 1992, p. 139-140; Paul 1995, p. 106), le plan publié montrant que l’on a pratiqué 7 sections et 4 cassettes (Paul 1981, p. 199, Abb. 2; Paul 1995, p. 143), sans avoir publié trop de choses concernant les complexes clos découverts à cette occasion.

Fig. 6. La chaumière B 2/1994. La preuve numéro 2.

 

 

 

 

 

Fig. 7. Comparaison de les preuves numéro 1-3.

Les dates C 14 obtenues à cette occasion sont caractéristiques pour la phase A de la culture Petreşti, contemporaine – selon ľ auteur – avec les phases II (partiellement) et III de la culture Precucuteni (Paul 1977, p. 24). Ľ auteur cité utilise sans interruption et redoublement les mêmes dates pour indiquer le lieu de la phase haute de la culture Petreşti dans le contexte de ľ énéolithique roumain.

Nous avons plusieurs observations à faire concernant ces dates et leur signification chronologique et culturelle.

La stratigraphie du site archéologique de Daia Română-Părăuţ est extrêmement complexe, car ici existent au moins 4 niveaux et 7 sous-niveaux (I = Turdaş; II = Vinča B 2; II 1-II 4 = Petreşti A; III 1-III 2 = Petreşti A-B – Paul 1981, p. 202-203; Paul 1992, p. 139-140; Paul 1995, p. 106). Nous n’insistons pas dans cet article sur le fait que nous avons montré à maintes reprises que la culture Turdaş ne commence pas plus tôt que la fin de la phase B 2 de la culture Vinča, c’est-à-dire qu’il faut revoir la chronologie relative du site et de la culture en discussion, mais j’insiste, surtout, sur les caractéristiques de la stratigraphie de Daia Română-Părăuţ, qui est – sans doute – extrêmement dynamique. Il nous est difficile à croire que le niveau ď où l’on a récolté les preuves, environ 20 cm d’épaisseur, a 200 ans. Cette observation est valable seulement si les preuves C 14 proviennent de mélanges de couches. Cela est possible, parce que – comme on peut constater en étudiant les profils – les preuves n’ont été récoltées que partiellement des complexes clos (Paul 1981, Abb. 5).

Toutes les preuves ont été récoltées de S V / 1971 (Paul 1981, Abb. 4-5; Paul 1992, fig. 8-9). Cette section a été tracée vers le milieu de ľ habitat (Paul 1981, Abb. 2; Paul 1992, pl. IIa; Paul 1995, p. 143, Taf. II). Il est difficile à comprendre le fait que ľ orientation de la section est parfaitement nord-sud en deux des publications citées (Paul 1981, Abb. 2; Paul 1992, Pl. IIa) et nord-ouest – sud-est en une autre publication du même auteur (Paul 1995, p. 143, Taf. II). Le Nord et le Sud ne sont pas orientés dans la même direction! On se demande lequel des plans du site archéologique de Daia Română-Părăuţ est réel et correspond à la situation dans le terrain ?

Il n’y a nulle part dans les textes signés par ľ auteur mentionné, de références exactes aux dates 14C de Daia Română-Părăuţ. On ne nous dit pas quelles sont les caractéristiques stratigraphiques (profondeur, complexes, section, carreau, couche etc.) et les techniques (ľ ancienneté de chaque date avec ±, quelle est la composition du matériel organique prélevé et quelle sont les dates en elles-mêmes). En passant, soit dit, dans un des articles que nous avons cités, nous découvrons que les preuves auraient été analysées à Berlin (Paul 1981, p. 231). Nous ne savons pas combien de preuves on a prélevées et quelles sont leurs données techniques. En consultant ľ illustration jointe à cet article, nous constatons qu’il peut s’agir de 5 preuves 14C (Paul 1981, Abb. 5), chose contredite dans un autre texte du même auteur, où nous découvrons, par ľ illustration aussi, qu’il pourrait s’agir de 6 preuves (Paul 1992, fig. 8-9). Que ce soit 5 ou 6 preuves, nous n’avons aucune autre donnée ou interprétation, que les années établies par ľ auteur pour le commencement de Petreşti, 3950-3760 av. J.-C. Nous ne savons pas comment on est arrivé à ces dates, mais 200 ans pour une couche de 20 cm, comme il résulte de ľ étude des profils publiés par I. Paul, nous semble trop. En comparaison, les 2 m de stratigraphie ď ici devraient avoir 2000 ans!

Enfin, pour conclure ces observations, dans ľ article publié dans la revue PZ (Paul 1981, p. 233) on dit que si nous sommes ď accord avec le fait que ľ étape Vinča-Turdaş de Tărtăria est datée 3000/2900-2700 av. J.-C. (en se rapportant à la chronologie orientale, utilisée en ce moment), le début de la phase Petreşti A de Daia Română se trouvait vers ľ année 2700 av. J.-C. (4650 BP n.n.). Toutes ces observations, ainsi que d’autres, personnelles, indiqueraient – selon le même auteur – que le Petreşti avait duré 3500-600 ans, c’est-à-dire approximativement entre les années 2700 av. J.-C. (2600) et 2100 av. J.-C. (2000) Le parallélisme partiel de la culture Petreşti avec la II e phase de Troie (2400-2100 av. J.-C. – Paul 1981, p. 233-234), cela nous donne une image plastique sur le mode de penser de ľ auteur, parce que, dès ces temps-là, on pensait que Troie II était beaucoup plus tardif.

On a publié aussi récemment une partie des dates ď après lesquelles I. Paul s’était inspiré quand il avait fait les affirmations citées dans les lignes précédentes. Elles ont été publiées grâce à Madame Z. Kalmar (Kalmar-Maxim 1999, p. 133) et sont les suivantes: 5900 ± 100 BP (Bln. 1197); 5835 ± 100 BP (Bln. 1199) et 5710 ± 100 BP (Bln. 1201). En les comparant, nous arriverions aux dates limite pour la couche Petreşti A de Daia Română proposées par le professeur I. Paul (3950-3760 av. J.-C.), 5900-5710 BP.

Un embarras chronologique et – peut être – méthodologique survient quand nous comparons ces dates (5900 ± 100 BP – Bln. 1197; 5835 ± 100 BP – Bln. 1199 et 5710 ± 100 BP – Bln. 1201 – valables pour la culture Petreşti, la phase A, selon I. Paul) à celles ďOrăştie (5790 ± 55 BP – Deb. 5775; 6070 ± 70 BP – Deb. 5765 et 5825 ± 60 BP – Deb. 5762), valables pour la fin de la culture Turdaş.

On peut constater que l’une des phases tardives de la culture Turdaş – mais non pas dans la plus tardive, parce que, à Orăştie les complexes ď habitation approfondis sont couverts, parfois, par des demeures de surface qui peuvent être encadrées de même dans la culture Turdaş ! – est contemporaine avec la phase A de la culture Petreşti, cela étant un argument pour le fait que les plus hauts éléments technologiques Petreşti déjà formés viennent ďune autre zone géographique – le Banat. Plus tard, les hauts éléments Petreşti transforment décisivement les communautés Turdaş vers la nouvelle culture. Ce scénario pourrait donner raison aux auteurs de la théorie non - autochtoniste de la genèse de la culture Petreşti, c’est-à-dire au collègue Fl. Draşovean, qui cherche la genèse de cette culture transylvaine dans le groupe Foeni de Banat (Draşovean 1991, p. 209-212; Draşovean 1994a, p. 139-170; Draşovean 1994b, p. 1-45; Draşovean 1994c, p. 409-425; Draşovean 1995, p. 53-137; Draşovean 1996). Les éléments Foeni de Transylvanie sont le mieux mis en évidence à Mintia-Gerhat (Draşovean, Luca 1990, p. 7-18), mais aussi dans les nouvelles fouilles de Turdaş-Luncă (Luca 2001: niveau II – intermédiaire).

De toute façon, le problème reste ouvert et n’est pas un des plus simples à résoudre.

Au contraire, ď un autre point de vue, on pourrait croire que les dates C 14 de Daia Română sont contemporaines à celles ďOrăştie et cela par une possible erreur ď interprétation des couches ď où proviennent les preuves du site archéologique recherché par le professeur Paul. Les profils V/1971 ( ?) (nous avons mis le signe ď interrogation, car dans une publication on trouve le sigle S V/1961 et dans une autre le sigle S V/1971) montre que les dates ont été prélevées de la couche la plus ancienne et du fond de quelques complexes de la couche immédiatement supérieure. Puisque Turdaş est au moins le premier niveau de Daia Română – selon les affirmations de I. Paul –, nous nous demandons si les preuves ne sont pas, éventuellement en totalité, Turdaş, tout comme nous le montre aussi leur comparaison avec les dates C 14 ď Orăştie, les matériaux archéologiques ainsi-dits haut Petreşti étant très semblables à ceux du groupe Foeni-Mintia.

Par la suite, nous essayerons de définir ľ intervalle absolu de temps nécessaire pour le développement de la culture Turdaş.

Si pour la fin de la culture nous avons les dates ď Orăştie, vers ľ année 5800 BP, qui ne peuvent pas trop prolonger le moment final de cette culture (50 ans, peut-être), nous pensons qu’il y a aussi des niveaux Turdaş plus récents. Pour le commencement de la culture la situation est plus compliquée.

Les seules dates C 14 qui peuvent être utilisées pour exemplifier le début de la culture Turdaş sont celles de Zau de Câmpie. Elles sont publiées par Z. Kalmar (Kalmar-Maxim 1999, p. 133). Nous rappelons les dates: 6230 ± 55 BP (Ly. 8934), 6185 ± 55 BP (Ly. 8932), 6104 ± 55 BP (Ly. 8933) et 6050 ± 55 BP (Ly. 8934). Ľ habitat de Zau de Câmpie est encadré, selon ces dates, entre les années 6230-6050 BP. Une moyenne de ces dates serait 6142 BP. Nous avons fait cette moyenne, parce que le premier niveau (ou les premiers niveaux) appartient à la culture Lumea Nouă et le suivant (ou les suivants) à la culture Turdaş. Faute d’autres possibilités ďévaluation – et cela parce qu’on n’a pas publié intégralement et systématiquement les résultats des nouvelles recherches – nous croyons que la plus probable date pour le début de la culture Turdaş ď ici est 6100 BP, surtout que Z. Kalmar propose comme date présumée pour la fie de la culture Lumea Nouă 6100 80 BP, provenue de Parţa (Kalmar-Maxim 1999, p. 133), considérant que la culture du Banat peut être contemporaine avec la culture transylvaine.

Ensuite, nous utiliserons, jusqu’à ľ apparition de nouveaux arguments, la date de 6100 Bp qui, pour le commencement de la culture Turdaş en Transylvanie, nous semble la plus adéquate.

Dans un travail récent (Mantu 1998), ľ auteur M. Mantu, de Jassy, mentionne des dates qui pourraient s’encadrer autant dans la chronologie relative, que dans celle absolue de la culture Turdaş. On connaît qu’elle est partiellement contemporaine avec la culture Precucuteni. Dans le travail mentionné on dit que pour la phase Precucuteni II il existe une date C 14 à Poduri-Dealul Ghindaru (3870 ± 50 b.c., c’est-à-dire 5820 BP) (Mantu 1998, p. 112). Cette date, à côté de celles obtenues pour Gumelniţa A 1 (3800-3700 av. J.-C., c’est-à-dire 5750-5650 BP) (Dumitrescu 1972, p. 25-44; Dumitrescu 1974, p. 23-39), montre le possible point final de la culture Turdaş. Ici il faut tenir compte aussi de la date-cadre ď Orăştie (5800 BP), comme un moment dans lequel les hautes communautés Petreşti coexistent ( ?) pour quelque temps avec les communautés Turdaş.

En cumulant toutes les dates existantes jusqu'à présent, nous croyons que le moment chronologique absolu le plus véridique pour ľ évolution de la culture Turdaş, dans ce stade bibliographique et de connaissance des dates C 14, est de 6100-5800 BP, presque identique avec celui de la culture Precucuteni – par exemple – 4250-3900 av. J.-C. (Mantu 1998, Fig. 29), c’est-à-dire 6200-5850 BP. Tenant compte qu’il faut ajouter au moins 50, sinon 100 ans aux limites du terme supérieur et inférieur absolu de la culture Turdaş (Petreşti A étant contemporain (?), ď après les dates C 14, avec le Turdaş tardif), nous pouvons affirmer que les dates absolues pour le moment Turdaş "propre" de Transylvanie sont 6100-5900 BP, pour le dernier an, plus sûrement 5800 BP ou - plus possible – 5850 BP, en même temps que le moment de ľ apparition des éléments Foeni-Mintia.

Enfin, il faut constater que ces ans C 14 (6150) 6100-5900 (5800) BP sont encadrés dans les dates générales de la phase C de la culture Vinča (Papathanassopoulos et al. 1996, p. 28-29, Fig. 3; Horváth 1991, Fig. 4-5; Hertelendi-Horváth 1992, Fig. 4). Cela indique un moment évolué de la phase C, après Vinča C 1 ou, en meilleur cas, en même temps que la fin de cette phase, ce qui est confirmé seulement en partie par les résultats de la chronologie relative (Lazarovici 1981, p. 169-196; Lazarovici 1987, p. 3-35; Lazarovici 1994, p. 62-100; Draşovean 1991, p. 209-212; Draşovean 1994c, p. 409-425; Draşovean 1995, p. 53-137; 1996; Luca 1988-1991, p. 141-156; Luca 1996, p. 21-28; Luca 1997a, p. 252-262; Luca 1997b).

D’ailleurs, cet encadrement chronologique absolu est confirmé aussi – comme encadrement chronologique relatif – par des études publiées jadis (Breuning 1987, p. 120, Abb. 25 – jusque vers l’année 4000 av. J.-C. quand pourrait se développer aussi la culture Turdaş – la fin de Vinča C 2) ou très récemment (Schier 2000, p. 193-195, Fig. 6-7 – 4800 est ľ année générique pour la fin de la phase qui se développe à Vinča, à la profondeur de 6,4 m, c’est-à-dire en pleine phase C 2). Ces dernières remarques confirment encore une fois notre conviction que la fin du phénomène Turdaş est contemporaine, en général, avec la fin de la phase C 2 de la culture Vinča.

La nécropole néolithique d’ Orăştie est très importante pour approfondir nos connaissances sur les réalités ethno-culturelles des communautés contemporaines et qui peuvent être encadrées dans la culture Turdaş, surtout que les seules nécropoles du néolithique transylvain, celles ď Iclod (Lazarovici 1991), ne sont pas totalement publiées.

 

Bibliographie

 

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StComB – Studii şi Comunicări Brukenthal, Sibiu.

StUnivBB – Studia Universitatis Babeş–Bolyai, seria Historica, Cluj.

SV – Studii vîlcene , Râmnicu Vâlcea.

web editors: Sabin Adrian Luca, Cosmin Suciu (ULBS)